Aujourd’hui, nous sommes le 11 septembre.
Il y a 14 ans se déroulaient ces terribles évènements qui allaient marquer le monde, les États Unis et à tout jamais New York, où près de 3000 personnes ont perdu la vie.
Tout le monde se souvient où il était à ce moment précis, ce qu’il faisait. Je m’en rappelle très bien…. J’étais au travail, j’écoutais la radio et ils ont annoncé 1 avion…. un deuxième avion,….et puis la suite. Pour tout vous dire, je ne comprenais pas bien. Comment c’était possible de réussir une chose si atroce? Comment peut-on en avoir même l’idée? Et puis New York, je connaissais de loin. Ces tours, je ne les connaissais pas. Mon mari m’en avait déjà parlé et montré les photos qu’il avait prises quelques années auparavant, mais bon elles ne m’avaient pas marqué.
1 an ½ après, me voilà à New York. Ma première fois. Bush venait de déclarer la guerre à l’Irak juste quelques jours avant. Je me rappelle encore du discours de Dominique de Villepin contre cette décision peu de temps avant. On disait partout qu’il régnait un sentiment anti-français. Je me sentais loin de leur mentalité, leur idéologie, mais je ne connaissais pas.
Je débarque donc un soir. Sous la pluie. On essaye de se mettre à l’abri dans un coin de rue et on sort un plan pour essayer de trouver notre hôtel. Et là, une dame vient vers nous, nous abrite sous son parapluie et nous demande ce que l’on cherche. Comme elle ne pouvait nous renseigner, elle interpelle un doorman et tous les 2 nous ont aidé à trouver notre chemin. Waaaahhh… Mon premier contact avec cette ville. J’ai jamais vu ça. Et pendant tout notre séjour, on a rencontré des gens extra avec qui on a parlé un bon moment. Et cela s’est passé quasiment à chaque fois. Et on n’est pas les seuls. Beaucoup de gens, revenant de New York, nous ont relaté cette gentillesse.
Au bout de quelques jours de ce premier séjour nous sommes allés à Ground Zéro. Forcément, je voulais voir de mes propres yeux. Mon mari ne voulait pas y aller, il pensait que c’était de la curiosité mal placée. A l’époque, les “cratères” qui se tenaient à la place des tours jumelles étaient encore en chantier. Un tunnel transparent en hauteur avait été installé pour pouvoir se rendre compte de l’ampleur de la tragédie. Il est indiqué de ne pas faire de bruit. Mais on n’a rien à dire tellement on a la gorge serrée. J’étais impressionnée, abasourdie. Un moment, ayant perdu toute notion d’échelle, mon mari me montre les camions au coeur des trous, qui évacuaient les décombres. Ils paraissaient minuscules. Au bout d’un temps, nous sortons de ce tunnel. Nous étions choqués. Nous l’avons été encore plus par des vendeurs de rue vendant “des souvenirs” liés au 11 septembre en criant comme sur un marché.
Je suis rentrée de ces quelques jours à New York avec beaucoup de sentiments dans la tête. Beaucoup d’émotions aussi. A l’époque, j’étais loin de me douter que cette première fois ne serait pas la dernière et qu’un attachement très particulier à cette ville allait naître petit à petit. Nous avons voyagé dans d’autres pays (et on a adoré certains) mais à chaque fois on a toujours l’impression de partir dans une ville “à la place de” New York.
Nous sommes retournés sur le site de Ground zero l’année d’après.
Puis à chacun de nos voyages.
C’était impressionnant, à chaque fois de voir l’évolution rapide du site transformant totalement le sud de Manhattan.
Justement, la prochaine fois, je parlerai de cette évolution et notamment ce qu’on peut y visiter et voir maintenant.